Cathédrale de Strasbourg

Le rayon vert

Quiconque prend le temps de s'imprégner de l'atmosphère du Liebfrauenmünster lors d'une visite remarque un énigmatique rayon vert qui tombe à l'intérieur par les grands vitraux de la nef sud et qui, selon la position du soleil, arrive jusqu'à la tête du Christ du crucifix de la chaire de l'église. Un spectacle impressionnant, mais qui n'est visible que quelques jours par an. À savoir, toujours les premiers et les derniers jours ensoleillés de l'année, lorsque le soleil de printemps et d'automne envoie ses rayons dans l'intérieur de l'église selon le bon angle. Ceux-ci brillent à travers la chaussure verte de Judas, qui était autrefois immortalisée dans la fenêtre vitrée. Un spectacle de lumière impressionnant !

Chaire, orgue Silbermann, horloge astronomique et piliers d'ange.

La chaire, chef-d'œuvre de la période gothique tardive, a été minutieusement fabriquée à la main en grès blanc par le tailleur de pierre Johannes Hammer. L'orgue doré a été construit par le célèbre facteur d'orgues Andreas Silbermann au début du 18e siècle. Il compte 2602 tuyaux et 40 jeux. L'horloge astronomique remonte au Moyen Âge et, selon la légende, l'inventeur n'a jamais révélé son secret sur le mécanisme compliqué. Le vieux mécanisme d'horlogerie est encore pleinement fonctionnel aujourd'hui et est remonté une fois par semaine. Il faut toutefois savoir que l'horloge sonne selon le méridien de Strasbourg - elle ne sonne donc midi à Strasbourg qu'à 12h30. Les nombreuses figures de l'horloge sont constamment en mouvement : On voit les apôtres passer devant Jésus et au quatrième, huitième et douzième apôtre, la voix d'un coq chante à tue-tête. Devant l'horloge, un pilier d'ange stabilise la voûte du transept. Le pilier a été créé entre 1220 et 1230 et est également connu sous le nom de pilier du jugement universel. Les sculptures ont été réalisées par des sculpteurs réputés du 13e siècle. Ils représentent le Jugement dernier, le Jour dernier et, enfin et surtout, Jésus sur le siège du jugement.

Grimper sur la tour

Montez les 332 marches jusqu'à la plate-forme d'observation de la tour sud et profitez de la vue magnifique sur Strasbourg depuis une hauteur de 66 mètres. La montée se fait par un étroit escalier en colimaçon, la descente se fait par un second escalier situé dans la tour. L'ascension est un véritable défi ! Mais avec la vue magnifique, on reprend vite son souffle et on peut profiter de la vue tout autour. Vous pouvez voir les nombreuses petites trappes sur les toits des vieilles maisons de la ville, les gens qui marchent dans les rues étroites, le Parlement européen tout proche, la plaine du Rhin et, par temps clair, vous pouvez même voir les Vosges et la Forêt-Noire au loin. Malheureusement, la tour nord, haute de 142 mètres, n'est pas accessible pour l'escalade. La raison : le sommet en ruine de la tour de la cathédrale. Les anciens plans de restauration ont dû être abandonnés en 2003.